top of page

Développement de projet

Human Dreams e.V. 

Windhoek (Namibie)

Janvier 2021.

Ah la Namibie… ce pays synonyme de liberté, de grands espaces et de décors uniques, et qui fait tant rêver les amoureux de nature et de road trips. Mais si on s’attendait à vivre un choc culturel en Zambie, on ne se doutait pas qu’on en vivrait un autre “à l’envers” à notre arrivée en Namibie. Des infrastructures en tout genre, de grands centres commerciaux, de grosses voitures, des édifices bétonnés… bref, le retour à la civilisation comme on la connaît. Mais alors, que sont ces abris en tôle sur le bord de la route? 

Des bidonvilles. 

Comment ça des bidonvilles? Impossible! Le pays paraît tellement riche et développé! Et pourtant…

file-20190903-175663-1fhrlvu.jpg

Photo par The Conversation

Au cours de notre voyage, ces inégalités frappantes donneront aux paysages incroyables un petit goût amer, incohérent, injuste… S’il est facile en tant que touriste de profiter naïvement des atouts extraordinaires de Namibie, la réalité est malheureusement tout autre lorsque l’on décide d’ouvrir un peu plus les yeux...

Sommaire

Contexte

Contexte

Nation récente, la Namibie est un pays semi-désertique d’Afrique australe qui accède à l’indépendance il y a seulement 30 ans. D’abord colonisé par les Allemands dès 1878, le pays connaît l’un des plus grands génocides ethniques de l’histoire: 80% d’Hereros et 50% de Namas sont tués. Après la Première Guerre mondiale, le traité de Versailles force les Allemands à délaisser le Sud-Ouest Africain. En 1920, la Société des Nations (désormais ONU) place ainsi le pays sous la tutelle de l'Afrique du Sud. Cette dernière voit la Namibie comme sa “cinquième province” et tente même d'y faire appliquer sa politique d'apartheid. En 1989 se tiennent les premières élections libres, à l’issue desquelles le SWAPO (Organisation du peuple du Sud-Ouest africain) remporte 57,5% des votes. La Namibie devient indépendante l’année suivante, le 21 mars 1990.

Aujourd’hui, le pays souffre d’une accumulation de paradoxes et détient l’un des niveaux d’inégalité les plus élevés au monde (Banque Mondiale, 2021). 

Les terres agricoles sont toujours majoritairement possédées par des ex-colons, ou descendants d’ex-colons. Les répartitions territoriales sont donc hétérogènes et seule une certaine élite en profite, délaissant de nombreuses personnes dans le besoin. Un passé, mais également une réalité toujours actuelle, qui explique les déséquilibres entre les classes sociales et perpétue les inégalités raciales. En effet, la population est noire à 92%, mais malgré une décolonisation déterminée et une domination claire de la SWAPO, l’élite blanche contrôle plus de la moitié de la richesse nationale. L’essentiel de la population est donc pauvre, voire extrêmement pauvre (Banque Mondiale, 2021).

Les richesses du pays sont pourtant abondantes, parmi lesquelles les mines de diamants, d’or, d’argent et d’uranium. On peut également y ajouter l’élevage et la pêche. Et la Chine en a bien compris le potentiel! C’est le deuxième plus grand investisseur en Namibie, en plus d’être son principal marché d’exportation. Les relations ont débuté de façon diplomatique dès l’indépendance du pays et cette alliance stratégique avantage depuis lors les deux partis. La puissance chinoise continue d’accroître son influence sur le territoire africain et la Namibie développe ses infrastructures, se diversifie et crée de nouvelles industries (The Namibian, 2020).

Sous-peuplée et malgré une économie croissante, le taux de chômage chez les jeunes s’élève tout de même à 40% (World Bank, 2020). L’inflation reste un problème grave ainsi que la pandémie du VIH/SIDA, qui a déjà fait des dizaines de milliers d’orphelins. Aujourd’hui, 20% de la population Namibienne en souffre encore (UNAIDS, 2020). Constatation dramatique, 43% de la population de Caprivi (région de Namibie) est porteuse du virus ou a déjà développé la maladie (IFRC, 2020). Pourquoi cette région plutôt qu’une autre...? 

Même la géographie et le climat témoignent d’un pays inégal. La majeure partie du territoire est une savane sèche, voire désertique, couverte de grands ranches (environ 5000 hectares chacun) tenus par de riches fermiers blancs. Le nord, à la frontière Angolaise et le long de la rivière Okavango en est tout le contraire: noir, surpeuplé, humide et bien sûr d’une pauvreté affligeante. L'ethnie locale, les Ovambos, pratique une agriculture de subsistance et vit généralement en dessous du seuil de pauvreté. Cette différence Nord/Sud, régions basses et humides/hautes et désertiques, Noirs/Blancs fait de la Namibie l’un des pays record d’inégalités!

Choqués? Eh bien nous aussi! Si la quasi-totalité de nos photos sur les réseaux reflète uniquement ce pays riche en infrastructures et en paysages, c’est parce que c’est ce qu’on a vécu et ce qu’on en a vu. Spontanées dans la découverte et d'abord ignorantes des problèmes profonds du pays, nous nous sommes laissé porter par l’aventure. Mais vous nous connaissez, il ne nous a pas fallu longtemps pour que l’on s'interroge: à la vue des bidonvilles sur le bord de la route, du nombre de personnes quémandant à la sortie du supermarché, de la proéminence de blancs que nous avons rencontrés par rapport aux personnes noires, de l’écart invraisemblable des richesses… De quoi nous retourner et nous laisser perplexes face à la beauté de la Namibie. 

Interpellées donc, nous essayons de trouver une mission humanitaire qui nous parle et qui peut nous confronter aux enjeux actuels. Malheureusement, nous peinons à nous rapprocher des personnes défavorisées pour des questions de sécurité et d’accessibilité. Via une plateforme de volontariat, nous parvenons néanmoins à contacter une certaine Nicole qui représente le lien parfait entre ces deux mondes vivant aux antipodes. 

Human Dreams e.V.

Human Dreams e.V.

Human Dreams e.V. c’est surtout l’histoire de Nicole Mtawa, qui ne put rester indifférente face à la misère présente dans le monde.

19059891_1707728279240623_52168967020007

Voyageuse et curieuse dès son plus jeune âge, elle eut envie de sortir de sa zone de confort afin de voir la réalité d’autres personnes: celle des défavorisés. 

Son premier voyage n’est pas des moindres, puisqu’elle décide de se rendre en Inde, pays connu auprès des voyageurs pour être très difficile psychologiquement parlant, tant la pauvreté y est présente et écœurante. Et ce qu’elle prédit arrive: le nombre d’enfants, surtout handicapés, qui vivent dans la rue ou dans des centres inadaptés la bouleverse. Mais ce qui la chamboule le plus, c’est sa rencontre avec le petit Ganesh dans un orphelinat de New Delhi. La peau sur les os, oublié car personne ne sait comment l’aider. Elle le prend sous son aile et fait tout son possible pour lui trouver les soins dont il a besoin. Aujourd’hui, son évolution est incroyable!

24885_112262028787264_6937881_n.jpg
24885_112262038787263_7387305_n.jpg
149177_181275018552631_3554473_n.jpg

L'évolution de Ganesh

Elle voyage également en Afrique où ses aventures aux côtés d’enfants défavorisés, à la rue, abandonnés, handicapés ou malades la poussent à publier son premier ouvrage (Sternendiebe ou les voleurs d’étoiles en Français). Elle y raconte aussi son histoire d’amour avec Juma, un Tanzanien qui a grandi dans la rue et avec qui elle aura Julie, aujourd’hui âgée de 8 ans.

juma.jpg

C’est à la suite des nombreux retours positifs concernant la publication de son livre qu’elle fonde son ONG Human Dreams e.V. en 2010.

Son premier projet se développe dans la banlieue de New Delhi en Inde, où elle fait construire une maison de soins pour enfants.

179334_196716257008507_5515915_n.jpg

Elle y accueille son premier patient Milap en 2011. A tout juste 12 ans, il souffre d’une tuberculose due à un dommage cérébral apparu pendant sa naissance. Abandonné par ses parents, le petit se retrouve donc avec des blessures psychologiques importantes en plus de ses douleurs physiques.

268160_248134315200034_7078966_n.jpg
264768_248135065199959_7033105_n.jpg
80993223_3136887362991367_76327231163004

L'évolution de Milap

D’autres enfants sont également pris en charge grâce à un programme de traitement complet (soins médicaux, kinésithérapie, ergothérapie…).

33534199_2096120483734732_35807455535767

En Tanzanie à Dar es Salaam, elle fait ensuite bâtir deux villages destinés aux enfants défavorisés. Le premier, incluant un centre de réhabilitation, accueille désormais 30 orphelins qui reçoivent régulièrement des soins médicaux et thérapeutiques. Le deuxième est une garderie de jour pour les enfants de familles monoparentales. Outre la présence de professionnels (exercices d’éducation spécialisés, physiothérapie et suivi médical), des jeux, des trampolines et une salle d’éveil sont également disponibles pour stimuler les enfants.

Le nouveau projet

Le nouveau projet

Tout d’abord motivée par les besoins éducatifs de sa fille, Nicole déménage en Namibie, d’où elle continue de coordonner toutes ses ambitions. Elle n’a alors aucun endroit où s’installer, mais habituée à vivre avec peu, son combi-van devient sa maison. Cela ne dure pas, car la visite d’une ferme de 5 hectares à 20 km de la capitale la charme complètement...

83453839_3214577481889021_72756051927524

En janvier 2020, l’ONG l'acquiert. Depuis, les projets de Nicole se dessinent. Elle estime que cette ferme est l’endroit idéal pour développer un centre thérapeutique pour les enfants défavorisés du bidonville de Windhoek, en particulier ceux atteints dans leur mobilité et leurs handicaps. Les enfants seront acheminés grâce à des bus scolaires spéciaux du bidonville jusqu’à la ferme voisine, où ils seront pris en charge avec amour dans des maisons à l’atmosphère familiale. Les parents pourront ainsi dégager un peu de temps pour travailler afin d’assurer leur subsistance. En plus de la physiothérapie et de l’éducation spécialisée, les enfants bénéficieront d’une méthode thérapeutique non conventionnelle: la zoothérapie. Pas seulement avec des animaux communs (chevaux, chiens…), mais également avec des mini poneys, des ânes et bientôt des alpagas.

127222825_4065353586811402_5257937408001

Ils aideront aux mouvements physiques et toucheront le cœur des enfants en stimulant tous leurs sens. Les 25 petits bambins dans le besoin trouveront au centre un endroit paisible où ils pourront se développer positivement, prendre confiance en eux et apprendre de nouvelles compétences. Un lieu bien différent de leur bidonville aux conditions de vie déplorables. 

Les enfants nécessitant une thérapie ou une éducation spécialisée seront accompagnés de professionnels dans ces domaines dans les bâtiments prévus à cet effet. Une piscine est également en construction afin que les enfants puissent profiter de séances d’hydrothérapie. Pour encore plus de plaisir et de bonne humeur, une pente pour luge d’été a même été pensée !

123012797_3986434781369950_4812335609668

Ne figurant pas sur le plan mais seront également construits: un premier entrepôt pour les matériaux de construction, un second pour le matériel médical destiné aux enfants à mobilité réduite et un troisième réservé à l’alimentation animale. Une maison pour travailleurs dans laquelle un employé permanent pourra vivre avec sa famille a déjà été rénovée à côté de la ferme.

A l’image de son projet en Tanzanie, l’architecture est entièrement pensée par Nicole. Le bâtiment dédié à l’éducation spécialisée aura ainsi l’air d’une gigantesque fleur, celui de la thérapie sera en forme de Mickey, et les maisons d'accueil pour enfants ressembleront à des maisons de Schtroumpfs en toit de chaume.

123043738_3986434678036627_3327833511118
123043738_3986434678036627_3327833511118

Le centre embauchera des spécialistes thérapeutiques ainsi que plusieurs femmes défavorisées et/ou violentées. Elles bénéficieront donc d’une assurance sociale et d’un endroit où elles pourront se (re)construire. Au total, plus de 20 emplois seront créés: 

 

  • 14 spécialistes formés: 4 aides-soignant(e)s, 2 kinésithérapeutes, 2 éducateurs/éducatrices spécialisé(e)s, 1 orthophoniste, 1 infirmier/infirmière, 1 assistant(e) social(e), 1 cuisinier/cuisinière, 2 chauffeurs/chauffeuses

  • 8 employés semi-qualifiés: 4 infirmiers/infirmières auxiliaires, 1 femme de ménage, 1 éducateur/éducatrice animalier(e), 1 jardinier(e), 1 gardien 

  • 3 volontaires: apporteront un soutien supplémentaire pour les enfants et le personnel

La concrétisation de ce projet est prévue comme suit:

 

  • Phase 1: novembre 2020 - février 2021 

    • Acquisitions et entraînements des animaux de thérapie

    • Construction de la piscine pour hydrothérapie

    • Commande du terrain de jeu, du trampoline et de la piste de luge d’été

    • Concrétisation des plans de bâtiments 

      L'objectif est d’accueillir les premiers enfants pour des ½ journées de garde et d’accompagnement au printemps 2021. 

 

  • Phase 2: mai 2021 - avril 2022

    • Construction des 4 maisons d’enfants 

    • Construction d’une grande cuisine 

    • Construction des dépendances 

      Après l’achèvement de ces travaux, la garde de 25 enfants nécessitant une prise en charge complète sera possible pendant toute la journée.

 

  • Phase 3: mai 2022 - décembre 2022 

    • Construction du centre de thérapie 

    • Construction du bâtiment dédié à l’éducation spécialisée 

      En attendant, la thérapie restera tout de même possible dans les autres bâtiments de la ferme.

Parce qu’il est toujours plus facile de se faire une idée avec des images, l’association a mis en ligne plusieurs vidéos disponibles sur la chaîne Youtube de HumanDreams. Vous pouvez également jeter un coup d'œil au site internet de l’ONG si vous souhaitez en savoir plus.

Notre expérience (activités et tâches)

C’est à bord de son combi-van rouge et accompagnée de Juma et Julie que Nicole vient nous chercher sur le parking d’un bar de Windhoek. On ne peut pas la louper au milieu de ces 4x4 blancs standardisés. Clairement, on ne voit que ça!

Et pour passer encore plus inaperçus, il nous faut pousser le van pour qu’il puisse redémarrer. “Ah oui, des fois c’est embêtant, je ne peux pas emmener Julie à l’école à cause de ça” s'esclaffe Nicole. Bienvenue chez les baba cools! On ne va pas s’ennuyer, c’est sûr! 

On s’arrête à un petit supermarché sur la route pour acheter de quoi manger les prochains jours, en n’oubliant pas de se garer en pente bien sûr. Faudrait pas qu’on ait à pousser la tuture sous la pluie diluvienne qui décide de s'abattre sur nous… 

Puis c’est l’heure de la rencontre tant attendue avec notre petite ferme Namibienne et ses locataires…

Notre expérience (activités et tâches)
IMG_20210119_193539.jpg

Au cours de notre semaine à la ferme, nous faisons partie intégrante de la vie de cette famille pour le moins atypique. Nicole nous en apprend beaucoup sur la vie dans les bidonvilles de Windhoek. Elle nous informe que les conditions y sont extrêmement difficiles, plus que dans d’autres pays (dont la Tanzanie). Nous en sommes choquées, elle qui a vu tant d’atrocités et d'injustices... En effet, elle nous explique qu’ailleurs, les habitants sont autorisés à exercer de petits “métiers” comme vendre des fruits ou des légumes au bord de la route. Ici en Namibie, tout est restreint par le gouvernement et tout doit rester visiblement “propre”. Les habitants des bidonvilles n’ont même pas le droit à une fenêtre, que de la tôle. Nul besoin de dire que ces habitations peuvent très vite se transformer en véritables fournaises… Nicole ne mâche pas ses mots: un gouvernement qui peut changer les conditions de vie de ces personnes et ne le fait pas commet un crime contre l’Humanité. Ne parlons pas des enfants handicapés, qui ne sont même pas considérés par la société. 

Nous l’aidons dans certaines tâches administratives, comme pour la traduction de sa brochure allemande en anglais. Nous passons néanmoins la majorité de notre temps à nous occuper des animaux: leur donner à manger, les brosser et tout simplement les habituer au contact humain. Je suis aux anges, Marie est… comment dire? Pas forcément à l’aise ni à la place où elle pourrait exploiter tout son potentiel. 

Les biquettes Schnuki et Putzi, sont ravies de leur promenade quotidienne en laisse. Oui oui, en laisse. Enfin, c’est plutôt elles qui nous promènent… Il nous faudra utiliser tous les stratagèmes possibles et inimaginables pour qu’elles se laissent enfin attraper. Heureusement, elles sont mignonnes, donc on les pardonne!

IMG_20210120_120656.jpg
IMG_20210120_115607.jpg
IMG_20210120_113113.jpg
IMG_20210120_114923.jpg

Les mini poneys, Fridolin et Florina, sont quant à eux de petites merveilles. On les cajole autant qu’on peut!

IMG_20210120_183615.jpg
IMG_20210120_183530.jpg
IMG_20210120_183539.jpg

Les ânes, Jeronimo et Jenny, le sont tout autant! Ils sont curieux, très joueurs et avares de câlins.

IMG_20210120_184627.jpg

Même les tortues Mirabella, Cinderella et Rebellious sont de la partie…

IMG_20210120_184934.jpg

Le meilleur pour la fin bien sûr, Melody, la jument. Je me régale à la longer. Elle est plutôt peureuse et vive, mais à l’écoute. De purs moments de bonheur.

IMG_20210120_182906.jpg
IMG_20210120_182810.jpg

Même Marie y prend (presque) goût. Excusez-nous du manque de photos, nous étions bien trop occupées à assurer sa survie (celle de Marie, pas du cheval)! 

Quant aux 4 chiens, Prince, Felix, Puma et Britty, ils ne nous laissent aucun moment de répit. Heureusement, ils nous font bien rire!

Par contre, les poneys ont décidé de se balader hors des sentiers battus... Mince, la clôture du pré est cassée et il faut la réparer. Heureusement, Bobette la bricoleuse est là. Les rôles s’inversent et j’écoute tout ce que Marie me dit. Au programme: clôtures naturelles en bois. Et on n'y va pas de main morte!

IMG_20210122_111816.jpg
IMG_20210122_113244.jpg

Pour le reste, il nous faut planter des poteaux de fixation dans le sol à l’aide d’un piolet et d’un marteau.

IMG_20210122_122448.jpg

Reste plus qu’à mettre du fil souple métallique partout. Enfin, “reste plus qu’à” regarder Marie faire de la couture pendant d’innombrables heures où la perfection est à son paroxysme!

IMG_20210123_101510.jpg

Financement et futur

Comme beaucoup d’ONG, Human Dreams e.V. se finance grâce aux dons. Nicole passe d’ailleurs une grande partie de son temps à entretenir et développer son réseau déjà conséquent (surtout en Allemagne). Elle recherche activement et continuellement de nouveaux sponsors. L’année dernière, elle a sillonné les routes d’Europe à bord de sa Mini-Cooper et de sa caravane afin de récolter des fonds pour faire aboutir ses rêves et améliorer la condition de vie d’enfants dans l’extrême souffrance.

Financement et futur
69237409_2859288354084604_47720563778183
69072738_2859287910751315_30959574765923
20663793_1772172666129517_30449649137052

Les petits dons sont toujours les bienvenus. Elle propose même un “catalogue” de cadeaux pour l’association. Le donateur peut ainsi voir la finalité de sa contribution.

Depuis juillet, le prêt contracté de 70 000€ pour l’acquisition de sa ferme en Namibie doit être remboursé mensuellement. Afin d’atteindre l’objectif initialement prévu et de créer un soulagement financier, une campagne spéciale “200 entreprises à 1000€” a été mise en place. Elle vise à interpeller les plus gros donateurs tels que les multinationales. A cause du Covid, l’association n’a pour l’instant pas pu atteindre les objectifs qu’elle s’était fixés d’accomplir avant fin 2020. 

Si vous êtes une personne ou une entreprise et que vous souhaitez contribuer au projet, vous pouvez faire un don directement à Human Dreams e.V. (coordonnées bancaires ci-dessous).

Screenshot 2021-02-05 at 21.01.44.png

Vous pouvez également visiter le site internet et la page Facebook de l’association, ou nous contacter directement via notre formulaire de contact.

A méditer

Il est important de réaliser qu’un pays peut être riche, mais ses habitants pauvres, faute de redistribution équitable des ressources. En d’autres termes, créer des richesses à l’échelle nationale ne signifie pas que chaque citoyen devient riche individuellement. La Namibie en est le parfait exemple. Il est l’un des pays africains les plus riches (PIB/habitant). Toutefois, cette statistique ne démontre pas sa réalité sociale. Comme expliqué plus haut, la richesse est concentrée dans les mains de blancs représentant uniquement 8% de la population. Les populations noires souffrent donc de discrimination, sans mentionner les 5% de personnes handicapées qui sont peu, voire pas considérées. 

La Namibie est loin d’être un cas unique. Beaucoup de sociétés, surtout les pays du Sud, restent très inégalitaires: une petite minorité très riche et blanche, et une large majorité pauvre et noire. Les personnes handicapées sont également très souvent exclues de la société pour diverses raisons (manque d’éducation médicale, accès limité aux soins, croyances karmiques selon lesquelles les personnes handicapées sont à blâmer pour leur incapacité…). Pour peu qu’ils cumulent les deux, et leur destin tragique est tout tracé…

A méditer

La plupart du temps, ils sont obligés de vivre dans la rue car abandonnés (ou dans un centre aux conditions précaires comme celui où nous avons fait notre mission humanitaire en Birmanie).

Alors en lisant ces phrases, vous vous dites sûrement, “ah quelle honte de vivre riche dans ces pays-là et de ne rien faire pour aider les siens!” ou “comment peuvent-ils rester de marbre face à tout ce qui les entoure?”

Mais si on vous disait que nous ne sommes pas légitimes dans notre jugement? On vous propose de voir ça sous un autre angle… Voyons la planète Terre comme un seul et unique pays. Après tout, elle est notre maison à tous, non? Les frontières ne sont seulement que des délimitations territoriales invisibles pour l'espèce humaine…
Essayons donc maintenant de qualifier cette planète Terre comme on qualifierait un quelconque pays: “riche”, "développé", “pauvre”, "sous-développé"… Difficile, n’est-ce pas? Pourquoi? 

Car le monde dans lequel on vit est tout aussi inégal que la Namibie.  En effet, 0,7% de la population mondiale possède 45,2% des richesses. 71% en possèdent 3% (Oxfam, 2020). 

Concernant les inégalités raciales effarantes, saviez-vous que dans un pays considéré riche et développé comme les Etats-Unis, les personnes afro-américaines ont 2,5 fois plus de chance que les blancs d’être tués par la police (NAS, 2019)? Une étude menée par le National Registry of Exonerations (2017) a également montré que pour des crimes liés à la drogue, les personnes noires innocentes ont 12x plus de chance d’être condamnées que des personnes blanches

Pour finir, vous serez peut-être étonnés de savoir que 15% de la population mondiale souffre d’handicaps. Elle a d'ailleurs été définie par les Nations Unies comme “la plus grande minorité du monde”. A vous de constater que ce n'est pas seulement dans les pays en voie de développement que ces personnes sont gravement discriminées...

disability-equality.jpg

Source: WORLD Policy Analysis Center, 2016

Alors si vous aussi, vous trouvez tout cela injuste… Si vous comprenez qu’être né blanc, en bonne santé, dans un pays riche et developpé, constitue un sacré privilège... alors utilisez cette liberté pour dénoncer. Partagez cet article. Informez-vous. Aidez vos proches à comprendre. Discriminées, certaines personnes ne peuvent pas se battre seules pour faire valoir leurs droits. 

bottom of page