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Bolivie 

(02/08 - 20/08)

La fin de l’aventure approche à grand pas, et c’est la Bolivie que nous avons choisie pour (quasi) clore notre découverte de l’Amérique latine. Malgré notre temps limité ici, nous avons fait au mieux pour visiter ce territoire deux fois plus grand que la France et trente fois plus vaste que la Belgique! De la ville coloniale de Sucre à la tentaculaire La Paz (toutes deux capitales), en passant par l’incontournable lac Titicaca et le parc national de Sajama, sans oublier les mines de Potosi et les étendues lunaires du Salar d’Uyuni, une chose est sûre: la Bolivie mérite bien son surnom de pays mosaïque!

Sommaire

La Paz (02/08 - 06/08)

C’est à 4h du matin (et un poil fatiguées) que nous atterrissons à La Paz. Culminant à 3640m d’altitude, il s’agit de la plus haute capitale mondiale. Et si nous ne le ressentons pas immédiatement à la descente de l’avion, la rue en pente menant à notre hébergement nous en fait rapidement prendre conscience! Nichée dans une vallée et dominée par plusieurs sommets enneigés, il faut dire que la ville bénéficie d’une topographie unique offrant pléthore de belvédères panoramiques. Pour y accéder, rien de plus simple, il suffit d’emprunter… le téléphérique! Et La Paz en détient le plus long réseau urbain au monde (plus de 30 kilomètres)! Une virée à bord de ce métro aérien le lendemain nous permet ainsi de saisir toute l’immensité de la région et de ses 2 millions d’habitants.

La Paz (02/08 - 06/08)
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Parmi l’impressionnant étagement de constructions en briques qui tapissent les parois de la ville, impossible de manquer Chualluma, quartier autrefois pauvre et isolé qui se détache désormais fièrement du paysage ocre des maisons l’entourant. Malgré sa nouveauté (2019), le projet a déjà changé la vie de quelque 400 familles et attend avec impatience le retour des touristes!

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Plus bas dans le centre, modernité et tradition se côtoient quotidiennement. Grâce à sa circulation mouvementée, ses vendeurs à la criée, ses rues pavées, ses marchés démesurés, ses véhicules bariolés, ses boutiques colorées et ses édifices coloniaux parfaitement conservés, la ville grouille, vibre, mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, RESPIRE!

Puis nous décidons de quitter l’agitation urbaine pour revivre l’expérience paisible du lac Titicaca. Après le côté péruvien, place au côté bolivien.

Lac Titicaca (06/08 - 08/08)

Lac Titicaca (06/08 - 08/08)

Nous commençons par rejoindre le cimetière, point de départ (étrange) des véhicules pour notre destination. Connaissant l’aversion des boliviens (et en général des Sud-Américains) pour les réveils matinaux, la file d’attente d’une centaine de personnes un vendredi à 7h30 du matin aurait dû nous alerter… Tout comme les protestations des passagers attribuant le prix injustement élevé du trajet à la “fiesta” (quelle fiesta?!) Sans parler des innombrables parades et fanfares... Nous réalisons alors que nous assistons aux défilés de la fête nationale, anniversaire de la fondation officielle de la République de Bolivie proclamée le 6 août 1825!

Après trois heures de route, il nous faut descendre du bus pour un passage de rivière. Nous montons alors à bord d’une petite embarcation tandis que les véhicules traversent à bord de bacs simultanément. Mais ces derniers sont si nombreux qu’il vaut mieux les suivre des yeux, sans oublier de retenir un signe distinctif nous permettant de reconnaître notre autocar, car une fois débarqué, le chauffeur n’attend pas les passagers!

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Une heure plus tard, et nous voilà à Copacabana, aux abords du lac Titicaca. Plus qu’une heure et demie de navigation avant d’atteindre notre destination: l’Isla del Sol et son petit village de Yumani. La magie opère dès notre arrivée à l’hôtel, et nous retrouvons de suite cette tranquillité que nous sommes venues chercher.

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Aucun véhicule (hors mule) ne circulant sur l’île, les déplacements s’effectuent à pied sur des chemins pour la plupart escarpés. Et à presque 4000m d’altitude, autant vous dire que chaque montée requiert une condition physique digne de grands sportifs. Heureusement, notre première séance cardio se solde par un magnifique tableau.

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Véritable havre de paix, l’Isla del Sol est plus que propice aux randonnées. Nous repartons ainsi avec plaisir à l’assaut de l’île, entre terrains vallonnés et terrasses aménagées, afin de débusquer les plus beaux panoramas sur les 8340km² du lac Titicaca. Tout simplement hypnotisant!

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Puis il est temps de quitter ce petit paradis pour regagner la côte… sur le toit du bateau!

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Nous revoilà à Copacabana, où nous décidons d’effectuer un court arrêt. Si la ville était un important lieu de pèlerinage à l’époque inca, elle a conservé cette effervescence religieuse attirant Boliviens et étrangers tout au long de l’année. L’animation se concentre principalement autour de la place centrale, qui abrite une époustouflante cathédrale. Avec ses tours et ses dômes recouverts d’azulejos colorés, l’édifice datant du XVIème siècle vire vers le style mauresque.

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Devant le monument, nous sommes ensuite témoins d’un spectacle pour le moins étonnant: l’insolite Bendiciones de Movilidades (bénédiction des véhicules). Comme son nom l’indique, des centaines de locaux convergent chaque jour de tout le pays pour faire baptiser leurs voitures. Ils ornent ces dernières de fleurs, guirlandes et autres décorations avant de les arroser de champagne et qu’un prêtre vienne les bénir et dire une prière. Le rituel a pour objectif de porter bonheur et d’éviter les accidents, et étant donné que la Bolivie possède certaines routes les plus accidentées, on se dit que ce n’est sans doute pas une si mauvaise idée!

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Nous rejoignons ensuite la gare routière de La Paz, d’où un bus pour Sucre partira la même soirée. 

Sucre & Environs (09/08 - 12/08)

Sucre & Environs (09/08 - 12/08)

Et c’est reparti pour un bus de nuit! Dix heures de trajet pour atteindre la capitale constitutionnelle du pays: Sucre. Réputée plus belle ville de Bolivie, il nous tarde de découvrir cette cité tant renommée. Classée au patrimoine mondial de l’Unesco, Sucre doit son surnom de “ville blanche” à son ensemble de bâtiments chaulés.

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L’agglomération semble avoir su garder toute son authenticité: aucun grand immeuble ne vient perturber l’harmonie de son architecture coloniale parfaitement préservée. En témoigne la célèbre Plaza 25 de Mayo, située en plein centre et qui invite volontiers à la flânerie et à la détente. C’est le lieu parfait pour siroter un bon jus d’orange frais tout en observant les locaux vaquer à leurs occupations, sans oublier d’admirer certains des bâtiments les plus importants.

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Parmi la Cathédrale Métropolitaine, le Palais National et la Casa de la Libertad qui l’encadrent, cette dernière retient particulièrement notre attention. Rien ne vaut en effet ce musée où fut signée la déclaration d’indépendance il y a presque 200 ans! Nous lui consacrons une matinée au cours de laquelle nous nous plongeons dans l’histoire bolivienne. Depuis l’arrivée des Espagnols à la Révolution, nous retraçons l’histoire complexe du pays et de ses principaux acteurs, tels que Simón Bolivar, reconnu comme le grand libérateur. Forte de sa collection d’archives et d'œuvres d’art, cette maison devenue monument historique est considérée comme le berceau de la nation.

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En route vers le sud du pays, nous nous arrêtons à mi-chemin à Potosi. La ville abrite le Cerro Rico, une colline exploitée pour son métal depuis presque cinq siècles, ce qui en fait le plus ancien site minier du monde encore en activité! Depuis sa découverte en 1545 par les conquistadors, son exploitation n’a en effet jamais cessé.

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Mais si le plus grand gisement d’argent de l’histoire a fortement contribué à l’enrichissement de la couronne espagnole et de l’Europe, des millions de mineurs indiens et esclaves africains y ont aussi péri, par accident, épuisement ou maladie. Pour autant, plus de 10000 personnes y travaillent encore… C’est donc tout naturellement que nous avons souhaité nous y rendre, afin d'observer de plus près ce métier désuet mais qui ici est encore bien d’actualité. Pour ce faire, nous acceptons de nous soumettre au rituel de visite habituel, à savoir l’équipement (combinaison, casque, lampe et bottes) et le passage au marché des mineurs. On y achète cigarettes, feuilles de coca, alcool à 96° et sodas, que nous remettrons aux travailleurs lorsque nous les croiserons. Ces produits, dont la consommation a un effet (très) énergisant, sont fortement appréciés par les ouvriers. A noter qu’il est également possible de leur offrir de la dynamite, également en vente libre!

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Puis il est temps de pénétrer dans l’une des 180 mines de la colline et ses 780 kilomètres de galeries. Accompagnées de notre guide Vito, nous nous engouffrons dans un tunnel sombre avant de marquer un arrêt devant une étrange représentation. Il s’agit d’El Tio, le dieu/diable de la mine auquel sont faites de nombreuses offrandes pour s’assurer de sa protection. Nous n’échappons pas à la règle, des fois qu’il déciderait de tout faire écrouler…

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Nous poursuivons notre exploration souterraine à la recherche de minerai (argent, zinc, étain, etc.), non sans remarquer l’archaïsme et la vétusté des installations. Pliées en deux, nous évoluons difficilement dans ce labyrinthe de galeries qui n’en finit plus de se développer. Le passage d’un étage à l’autre s’effectuant à mains nues ou à l’aide d’échelles délabrées, nous avons du mal à imaginer les mineurs ainsi travailler.

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Ces derniers extraient le métal manuellement (pioches) ou grâce à l’utilisation de marteaux-piqueurs et bâtons de dynamite, avant de le transporter dans des sacs de toiles sur leur dos (plus de 30 kilos) et de l’acheminer vers la sortie à bord de brouettes ou wagonnets. A nous de nous écarter s'ils venaient à débouler.

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Mais malgré leur expérience, les accidents persistent: désorientation, effondrements, explosions, etc. Sans oublier l'atmosphère quasi irrespirable due à la présence de poussières toxiques (silice, arsenic..) qui réduit considérablement la durée de vie (40 à 55 ans, contre 70 ans normalement). A 34 ans et après 18 ans passés sous terre, Vito est d’ailleurs convaincu d’être atteint de silicose, une maladie pulmonaire incurable dont souffrent la majorité des mineurs. Il regrette déjà de ne pas avoir vu grandir ses enfants, et comme son père et son grand-père avant lui, il pense succomber à la maladie dans quelques années… Malgré ces conditions, les candidats ne manquent pas. Ne requérant ni diplôme ni qualifications spécifiques, le travail à la mine est facilement accessible (bien que réservé aux hommes). L’âge minimum légal n’est ici qu’une illusion, les jeunes pouvant débuter dès 12 ans! Les rémunérations étant individuellement définies en fonction de la quantité et de la qualité du minerai, les horaires de travail sont libres: certains œuvrent ainsi quelques heures quand d’autres sont capables d’enchaîner les journées (sans sortir)! La moitié des gains doit cependant être reversée aux coopératives gestionnaires des mines exploitées. Bref, un salaire de misère pour un travail conduisant à une fin funeste… Et pourtant, peu échangeraient leur place. Vito nous explique qu’en effet, l’environnement minier exerce une certaine emprise sur ses employés, comme une claustrophobie inversée. Hôpitaux, banques, hôtels et autres lieux publics sont redoutés, voire complètement évités. Même les plus riches, malgré la vieillesse et la fatigue accumulée, continuent de travailler. Vivre et mourir dans la mine, telle est leur destinée.

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Si auparavant, les mineurs trouvaient de l’argent sous forme de pépites pouvant être vendues directement, le métal doit désormais passer par la phase de traitement. Nous terminons donc la visite par une usine dédiée à cet ultime procédé: concassement, broyage, traitement par flottation, extraction des minéraux, décantation, évaporation, et enfin récupération du concentré de minerai. Ce dernier est finalement acheté par l’Asie (Inde, Chine), l’Europe (Allemagne) et les Etats-Unis.

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C’est exténuées et un peu sonnées que nous achevons cette expérience, à la fois admiratrices et tristes du sort réservé aux mineurs de Potosi. Et comme si notre esprit n’était pas assez agité, nous effectuons 4h de trajet au bout desquelles une toute autre aventure viendra nous perturber...

Sud Lipez & Salar d'Uyuni (13/08 - 20/08)

Sud Lipez & Salar d'Uyuni (12/08 - 20/08)

En effet, nous arrivons à notre hébergement de la petite ville de Tupiza lorsque nous nous rendons compte avoir égaré… TOUS NOS PAPIERS. Notre sac contenant passeports, argent, et cartes de crédit (oui, on sait bien qu’il ne faut pas les regrouper) semble avoir été oublié dans le tout dernier véhicule emprunté. Ni une ni deux, nous fonçons à la gare routière où nous avons été déposées, et où notre minivan s’est bien sûr évaporé! S'ensuit une véritable course-poursuite. Il est 21H, il fait nuit noire, nous sommes complètement épuisées, et nous voilà à quadriller le quartier en quête (selon Anouck) d’un grand espace blanc sans aucun autocollant. Évidemment, nous n’avons aucune idée de la compagnie avec laquelle nous sommes parties, les billets étant… dans le fameux sac! Heureusement, nous pouvons à peu près décrire le conducteur que les autres chauffeurs parviennent à reconnaître. Nous sommes donc à la recherche d’Oscar. Avec l’aide des locaux, nous localisons son domicile… auquel il ne se trouve pas. Ses voisins nous communiquent alors son numéro de téléphone.... auquel il ne répond pas. Après une dizaine de minutes d’harcèlement intensif, nous finissons enfin par le joindre. Par chance, il ne se trouve qu’à quelques kilomètres et accepte de nous retrouver, avant de raccrocher. Nous n’avons même pas eu le temps de lui demander de confirmer avoir récupéré nos effets! A ce stade, nous ne sommes même pas sûres d’avoir contacté la bonne personne... Cinq minutes plus tard, et nous apercevons un van gris et tout bariolé s’avancer. C’est sûr, on est foutues! Mais non, c’est bien notre cher Oscar édenté dont nous nous souvenons qui apparaît! Nous sommes sauvées, et Anouck est rassurée: on aura de quoi se payer à manger pour finir la journée! Ais-je précisé lui avoir demandé DEUX FOIS si elle n’avait rien oublié en descendant? “NOOON!” a-t-elle osé me répondre agacée!

Bref. Nous nous remettons tout juste de ce malencontreux accident que nous nous lançons dans une matinée équestre à la découverte du… Far West bolivien. Équipées de la parfaite panoplie de cowgirl, nous partons pour trois heures de randonnée dans un décor bien particulier. Cactus, canyons, ravins, formations géologiques multicolores et autres rochers curieusement érodés nous accompagnent pour cette balade digne d’un western américain (les pistolets en moins).

Puis il est temps de nous préparer pour l’INCONTOURNABLE de Bolivie, à savoir l’excursion de quatre jours et trois nuits dans la région du Sud Lipez et du Salar d’Uyuni. Accompagnées d’un autre couple de français (MA & Julien), de notre chauffeur et guide Ruben, et de notre cuisinière Melvi, nous entamons nos 1200 kilomètres de périple.

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JOUR 1: Tupiza (2900m) > Quetena Chico (4200m) - 320km

Nous commençons par traverser les spectaculaires formations rocheuses de la Quebrada de Palala en direction d’El Sillar. Sculptées au fil des siècles par le temps et l’érosion, les roches forment désormais plusieurs ensembles aux aspects de forêt pétrifiée.

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Nous poursuivons vers la Ciudad del Encanto, autre curiosité géologique où nous sommes invités à prendre le déjeuner. C’est donc encerclés par d’impressionnantes stalagmites de sable et autres sculptures invraisemblables que nous dégustons notre premier repas.

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Nous nous remettons lentement en chemin, non sans remarquer la diversité des grandes plaines que nous parcourons et des petits habitants que nous rencontrons. Les vigognes en particulier sont responsables d’un grand nombre d’arrêts.

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Nous atteignons ensuite la vieille ville coloniale de San Antonio del Nuevo Mundo, aujourd’hui abandonnée. On y trouve encore de nombreuses ruines d’églises et d’habitations, de quoi laisser penser que le village était autrefois très vivant. Ruben nous confirme en effet que près de 4000 personnes y vivaient, en majorité des indigènes asservis par les Espagnols pour l'exploitation des mines d’or et d’argent des environs.

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La journée s’achève par un superbe panorama sur la Molejón Laguna, avant de nous réfugier au chaud pour la nuit à Quetena Chico. Enfin au “chaud”, c’est si on enfile bien nos sept couches de vêtements, nos deux sacs de couchage, sans oublier les quatre couvertures extra lourdes qu’il faut tirer à bout de bras! La nuit est glaciale (-10°C), mais étonnamment supportable!

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JOUR 2: Quetena Chico (4200m) > Huayllajara (4278m) - 280km

A peine reprenons nous la route que déjà, nous demandons à Ruben de stationner sur le bas-côté. La faute à un troupeau de 500 lamas que nous mourrons d’envie d’approcher et surtout, de photographier. Avec leur pompons colorés permettant de les associer à leur berger, il n’y a pas à dire, ils sont sacrément stylés!

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Nous tombons ensuite sur les lagunes Hedionda Sur et Kollpa, autour desquelles nous effectuons de courtes promenades. L’occasion d’approcher nos premiers flamants roses, véritable symbole de la région et en nombre durant cette saison.

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Puis nous longeons le désert de Dali, nommé ainsi car il ressemblerait à certaines œuvres du peintre. Si la similarité peut être discutée, le paysage aux couleurs chaudes et parsemé de roches volcaniques constitue à lui-seul un magnifique tableau.

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Le voyage se poursuit jusqu’aux somptueuses Lagunas Blanca et Verde. Situées au pied de l’imposant volcan Licancabur (5960m), ces deux étendues tiennent leurs couleurs éclatantes des minéraux que contiennent l’eau: du borax pour la Laguna Blanca et du cuivre et de l’arsenic pour la Laguna Verde. En soufflant, le vent facilite leur remontée, ce qui donne lieu à des teintes encore plus prononcées.

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Non loin, les sources thermales de Polques nous attendent pour une heure de détente. A 37°C, les piscines spécialement aménagées nous permettent de nous prélasser (et de nous réchauffer) dans un cadre absolument remarquable.

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Après un bon déjeuner, nous prenons la direction des Geysers de Sol de Mañana. Ici, pas de barrière de sécurité, nous déambulons librement à travers ce champ de fumerolles sulfureuses et de cratères de boue bouillonnante. Mieux vaut savoir où on met les pieds!

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Nous clôturons notre seconde journée d’excursion avec l’étincelante Laguna Colorada. Très peu profond, ce vaste plan d’eau est riche en algues microscopiques, ce qui lui confère sa couleur rougeâtre atypique. Un phénomène d’accumulation de différents minéraux à certains endroits donne en outre cet aspect blanchâtre qui contraste parfaitement avec l’effet rouille du lagon. Bref, le lieu idéal pour des centaines de flamants!

Nouvel hébergement, nouveau dortoir… nouvelle nuit froide! Mais c’est cette fois sous un ciel étoilé que nous tombons dans les bras de Morphée.

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JOUR 3: Huayllajara (4278m) > Atullcha (3650m) - 280km

La matinée commence par une balade au bord de la Laguna Colorada, qui sans encore le soleil dans le ciel, a pris des nuances bleutées. Lamas, flamants roses et autres oiseaux en profitent pour s’y désaltérer, de quoi nous procurer de splendides clichés.

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Puis cap sur le désert de Siloli et ses mystérieux blocs rougeoyants ciselés par le vent et l’érosion. On notera “l’arbre de pierre” et sa ressemblance frappante avec une certaine coupe du monde détenue par la France…

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En continuant, Anouck parvient à effleurer une viscache, rongeur de la famille du chinchilla apparemment très curieux et gourmand. A en croire la quantité de photos réalisées, j’ai comme l’impression qu’on va en entendre parler longtemps!

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Nous empruntons ensuite la Route des Joyaux, tapissée de lagunes toutes plus belles les unes que les autres. Il y a d’abord la Laguna Honda, célèbre pour sa forme de cœur naturel. Puis la Laguna ChiarKhota et l’immense Laguna Hedionda, dont les nuances colorées s’expliquent par leur haute teneur en minéraux et leur forte salinité. Suivies de la Laguna Pastos Grandes, idéale pour nous délecter de notre déjeuner. On ne peut que valider l’attrait des flamants roses pour cette contrée tant sa beauté est captivante.

A l’approche des volcans encore actifs Ollagüe (5865m) et Tomasamil (5890m), le décor évolue considérablement jusqu’à ce que l’on atterrisse dans le Salar de Chiguana, avec toujours les deux géants en toile de fond.

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En fin d’après-midi, nous découvrons notre logement pour la dernière nuit. Cette dernière s’effectuera dans un hôtel de sel, dont le sol, les murs et le mobilier entier est construit à partir du matériau local de la région d’Uyuni. Une immersion totale qui annonce clairement le programme!

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Situés à la lisière du désert, nous ne manquons d’ailleurs pas le coucher de soleil au milieu des plaques de sel. L’occasion de tester quelques idées originales pour LA séance photo que tout le monde attend. On n'oublie pas pour autant de profiter de ce moment complètement hors du temps, avant de rejoindre notre insolite hébergement.

JOUR 4: Atullcha (3650m) > Gran Salar de Uyuni > Tupiza (2900m) - 320km

C’est le Jour J! Celui du grand Salar d’Uyuni! Mais avant d’en contempler l’infinité en pleine journée, c’est d’abord de nuit que nous allons le parcourir. Réveil aux aurores donc (5h du matin) pour assister au lever de soleil de l’Isla Incahuasi.

Localisée en plein cœur de la plus grande merveille de Bolivie, cette île vallonnée est couverte de cactus, dont les plus grands mesurent jusqu’à 12 mètres! La nuit cède peu à peu la place aux premières lueurs du jour, révélant ainsi la mer blanche qui nous entoure.

Puis le soleil fait enfin son apparition et nous offre un spectacle réchauffant des plus saisissants! Impossible de quitter des yeux les 12582 km² désolés qui pourraient nous avaler en une bouchée!

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Le ventre vide, nous dévalons l’île en un rien de temps pour savourer notre succulent petit-déjeuner. Seuls au monde, nous nous sentons extrêmement privilégiés.

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Vient l’heure de nous diriger vers la plaine saline afin de trouver l’endroit parfait pour exprimer toute notre créativité. Avec du blanc à perte de vue, le salar de Uyuni se prête en effet facilement aux photos en perspective et aux illusions d’optique.

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Ici, le désert peut atteindre jusqu’à 120 mètres d’épaisseur, alternant pas moins de 12 couches de sel, sédiments et minéraux, dont les dépôts remontent à l’assèchement progressif de lacs il y a des milliers d’années. Résultat: l’un des lieux les plus surnaturels de la planète!

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Nous poursuivons vers le tout premier (et dernier) hôtel de sel sur le salar même, et à côté duquel se trouve un monument (en sel évidemment) commémorant le passage du Dakar en 2016. Non loin, des petits tas (Ojos de Sal) indiquent la présence d’usines d’extraction du précieux sésame blanc.

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A la sortie du désert, notre périple se finit dans un cadre post-apocalyptique: un cimetière de trains où vieilles locomotives à vapeur et wagons du XIXème siècle gisent paisiblement. Ces vieilles carcasses de fer étaient autrefois utilisées pour le transport de minerai vers le Chili, avant d’être laissées à l’abandon et de désormais rouiller dans un champ.

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De retour à Tupiza, nous embarquons à bord d’un premier bus de 7h15 (contre 4h, les photos vous aideront à comprendre pourquoi!) à destination de Tarija, où nous enchaînons avec un covoiturage de 7 passagers (pour 5 places) pour la ville de Villamontes, à quelques kilomètres du Paraguay... C’est ainsi que nous terminons notre roadtrip dans le pays, réel coup de cœur du voyage que nous n'hésiterons pas à réitérer dans quelques années. Nous quittons en effet la Bolivie pleines de regrets, et aurions aimé découvrir davantage de ce territoire si riche et diversifié!

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Ressentis

Ressentis

NOS COUPS DE CŒUR
 

  • Les paysages époustouflants, parmi les plus beaux de notre tour du monde

  • La gentillesse et l'humour des Boliviens

  • Le côté moins touristique que d’autres pays d’Amérique latine

NOS DÉCEPTIONS
 

  • Les villes coloniales décevantes (Sucre)

  • Le froid polaire

  • Un voyage malheureusement expédié par manque de temps

Budget

Budget

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