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  • Photo du rédacteur Anouck & Marie

VOYAGE & COVID

Comment faites-vous pour voyager en ce moment? C’est pas trop stressant? Vous êtes bien accueillies? C’est dangereux, non? Vous n’avez pas peur de rester bloquées? De tomber malade?

Voyager en temps de Covid: questions & réponses



Une décision égoïste?


Pas tellement.

Après six mois d’aventures en Asie et un retour prématuré en mars 2020, on a pensé à stopper notre voyage. On a pesé le pour et le contre, avant de repartir en Afrique (bien moins touchée par l’épidémie) où on a eu la chance de découvrir des paysages exceptionnels et de vivre des expériences humaines impérissables. Quatre mois plus tard, nouvelle remise en question: poursuivre ou non?

Et si on restait? Alors il faudrait chercher du travail sur un marché de l’emploi saturé, touché de plein fouet par la crise du COVID, pendant des mois. Pas de boulot, pas d’appart, donc retour chez les parents (coucou c’est ENCORE nous!). Mouais... Sinon, il y a le choix du job alimentaire en attendant. Mais pour combien de temps? Et dans quel état?

Et si on continuait? Cela nous permettrait de nous rapprocher de l’aboutissement de notre rêve avant tout humain tout en mettant nos compétences au service de causes engagées.

Alors oui, la France déconseille de voyager à l’étranger pour éviter la propagation du virus sur son territoire en empêchant les allers-retours. Notre cas est différent, puisqu’il n’y a pas de billet retour justement, et que nous ne comptons pas rentrer avant un bon moment (9 mois). Il ne s’agit pas là de partir en vacances deux semaines à la plage et de revenir au pays, mais de voyager dans le cadre d’un projet construit, réfléchi, et dont nous ne sommes pas les seules protagonistes. En effet, nos missions en Afrique nous ont permis de venir en aide à des associations en manque cruel de volontaires, d’élargir encore plus notre vision du monde et de sensibiliser à ce dernier en partageant nos expériences.


Conditions de voyage


Evidemment, elles sont différentes. On y perd, mais on y gagne aussi.

Alors oui, le voyage se révèle un peu plus stressant, surtout lorsqu’il faut obtenir des résultats médicaux dans de courts délais. Le budget santé explose dans des pays où le test PCR n’est pas remboursé et dont le prix s’élève à 100€/personne. La découverte culturelle peut également être impactée avec la fermeture de certains musées et la cessation d’autres activités.

En contrepartie, les sites touristiques sont déserts, et nous sommes souvent seules à visiter des lieux habituellement bondés. Nul besoin de réserver à l’avance, les hébergements et excursions sont toujours disponibles, ce qui nous permet de modifier notre itinéraire à notre guise. Les locaux nous réservent toujours un accueil chaleureux et sont ravis d’échanger avec des étrangers qui contribuent également à leur économie. Jusqu’à présent, ils nous ont toujours considérées comme leurs égaux sans aucune distinction.


Les risques


De tomber malade? Oui, mais comme PARTOUT!

Si on n’y réfléchit, on ne prend pas plus de risques qu’une routine métro-boulot-dodo dans le domaine des services en France.

On reste bien sûr prudentes et on s’adapte toujours à la manière locale de gérer la situation en respectant les mesures sur place. Nous évitons les bains de foule et ne sortons jamais sans notre petit gel hydroalcoolique. Comme nous, vous seriez surpris par les précautions mises en place dans certains pays: port du masque obligatoire hors domicile (de nombreux locaux cumulent les masques ou visière/masque, enfants inclus), désinfection des mains et prise de température SYSTÉMATIQUES à l’entrée de chaque établissement (et parfois dans la rue), sensibilisation, etc. Requis ou non, nous effectuons également un test COVID avant chaque passage de frontière.

Le risque 0 n’existe pas, et dans l’éventualité d’une contamination, nous nous confinerions comme en France à proximité d’un hôpital et avec l’assistance de notre assurance.

Évidemment, si la situation venait à se dégrader, nous rentrerions sans tarder.


Conclusion


Ce tour du monde au final, c’est notre travail actuel. Nous avons décidé de continuer de vivre, tout en prenant au sérieux le virus et les conséquences qu’il implique.

Mais en vivant à l’étranger, on se rend aussi compte du poids et de la pression des médias.

Ils sont omniprésents. Télévision, radio, réseaux sociaux, sujets de conversation. C’est un cercle vicieux dans lequel nous nous enfermons. Détachez-vous, prenez du recul, l’information viendra à vous de toute façon. Déconnectez-vous un peu. Trente minutes par jour suffisent pour se renseigner.

Ils sont monothématiques: le COVID. Le nombre de morts. Le COVID. Les nouveaux variants. Le COVID. Le manque de vaccins. Le COVID. STOP. Ce sont nos amis de Birmanie qui nous ont appris le coup d'État dans leur pays qui a aujourd’hui des répercussions dramatiques. Les médias n’y ont pourtant consacré que 30 secondes il y a une quinzaine de jours.

Notre Terre souffre, et nous sommes persuadées que le COVID n’en est qu’un symptôme. Symptôme d’un mal plus profond, d’une planète en détresse, surexploitée et surmenée par une population mondiale qui ne cesse de croître. Et comment soignez-vous les symptômes à long terme? Pas en les faisant taire avec des médicaments (même s'ils aident). Mais en les traitant à la source. Notre société est marquée par une (sur)consommation qui prime sur l’amour, le partage et la solidarité. Ces valeurs sont pourtant essentielles à la survie de l’Humanité, et c’est justement celles que nous tentons de véhiculer à travers notre voyage.


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